En début décembre, toutes les villes décorent ses rues avec des illuminations spéciales aux motifs de Noël (navidad). Décorer avec des guirlandes et des boules un sapin de Noël est également de mise. La crèche de Noël sort du grenier toujours accompagnée des personnages principaux (l’enfant, Joseph, la vierge Marie, le bœuf et la mule). En Espagne, la tradition des crèches est un phénomène tellement fort qu’il existe des crèches bien plus grandes et souvent décorées par la ville ou les églises municipales. Elles sont à la vue du public et l’entrée est normalement gratuite (souvent situées dans les églises).
Une des douceurs les plus typiques d’Espagne est le nougat (turrón). Il est fait de miel et d’amandes, il peut être dur (avec les amandes entières) ou mou (avec les amandes moulues formant une masse avec le miel). Le massepain (mazapán) est également fabriqué avec de la pâte d’amande qui est modelée pour en faire des figurines (cloches, poissons, escargots…). Il y a également l’apparition des «polvorones», une espèce de biscuit poudreux que l’on écrase dans la main pour le condenser en une pâte un peu plus ferme et mangeable faite à base de farine, de graisse de porc, de sucre et de cannelle.
À Séville, les marchés de Noël poussent comme des champignons dans plusieurs quartiers de la ville. Se sont des maisonnettes, à même la rue, qui proposent différents articles (tasses, porcelaine, broches, bijoux, douceurs, huiles essentielles, etc.).
Les cantiques de Noël, appelés villancicos, sont des chants de Noël (bien entendu sinon ce n’est pas drôle) dont les voix s’accompagnent de deux instruments spécifiques : un tambour (basque) et un tambour percé par une baguette (zambomba).
La tradition veut que le dernier jour de l’année (donc le 31 décembre), tous les espagnols mangent douze raisins pour les douze coups de minuit en même temps que résonnent les cloches de l’horloge de la Porte du Soleil à Madrid (Puerta del Sol). Cette coutume est appelée «les raisins de la chance».
La fête suivante est celle de nouvel an. Il est de coutume d’aller manger des churros accompagnés d’une tasse de chocolat (de vrai chocolat) le premier janvier.
Chaque année, en décembre, les enfants espagnol(e)s écrivent une carte adressée aux Rois Mages, leurs racontant comment ils se sont bien comportés durant l’année (en gros s’ils ont été sages quoi...) et leurs demandent des cadeaux.
Le 5 janvier, avant d’aller se coucher, ils nettoient leurs chaussures et les laissent dans un endroit à la vue (souvent à côté de l’arbre de Noël). Parfois ils préparent quelque chose pour les Rois Mages et leurs chameaux comme un peu de nougat (turrón) et un verre d’eau (un chameau ça mange du nougat?).
Le matin du 6 janvier, les chaussures sont remplies de cadeaux et s’ils se sont mal comportés ils recevront en plus «un sucre de charbon» appelé «carbón de azúcar» (du sucre teinté de noir) pour qu’ils réfléchissent et se comportent mieux à l’avenir (c'est un avertissement).
L’après-midi du 5 janvier, dans toutes les grandes villes d’Espagne se déroule un défilé avec des carrosses illuminés, des groupes de musiciens, des Bédouins et surtout les trois Rois Mages ! Ils jettent des bonbons et quelques gadgets à la foule (au lieu des traditionnels confettis... et franchement, je n'avais jamais pensé qu'un bonbon reçu sur la tête fasse autant mal !). Ce défilé se nomme «la Cabalgata de los Reyes Magos».
Pour finir, le 6 janvier se mange la galette des rois (Roscón). C’est un gâteau en forme d’anneau qui peut se consommer nature (vide) ou rempli de crème, de truffe, etc. La particularité du gâteau c’est qu’il contient une petit figurine (ou fève) cachée à l’intérieure et la personne qui la trouve devra payer le gâteau (ancienne tradition).
¡Feliz año nuevo!
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